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Symptômes de l’intolérance au gluten : Qu’en dit la science !

"Le Gluten est au cœur de notre alimentation quotidienne. Faut-il s'en méfier?"

Le gluten fait partie des nouveaux suspects de l’alimentation! On le soupçonne de provoquer des allergies ou des intolérances chez de plus en plus de personnes.

En France où la consommation de pain et de produits céréaliers fait partie de nos traditions, c’est un sujet particulièrement sensible. Car il bouscule à la fois notre culture, des croyances populaires et les intérêts énormes de l’industrie céréalière.

Comment savoir si l’on est concerné ? Quels sont les risques pour la santé ? Comment gérer les symptômes qui y sont liés ? Voyons cela plus en détail. Et comme toujours, en s’appuyant sur des études scientifiques récentes et indépendantes.

Le Gluten, c’est quoi?

Le gluten, c’est simplement un ensemble de protéines présent en faible quantité dans la plupart des graines de céréales. Les céréales fabriquent et utilisent le gluten pour assurer la bonne croissance de l’embryon pendant la germination.

Mais ces protéines ont également un intérêt pour l’homme en raison d’une caractéristique unique et particulière : Leur élasticité et leur viscosité au moment de la cuisson. Un peu comme de la glu. Et d’où le nom de Gluten. (1)

C’est cette élasticité qui permet à la pâte de lever, et à la mie de se former en emprisonnant les bulles d’air.

Et de donner au pain sa légèreté et son croquant.

On trouve le gluten dans pratiquement toutes les céréales et sous plusieurs formes. Mais c’est dans les céréales panifiables, c’est-à-dire celles qui servent à faire le pain et les pâtisseries à pâte levée (Blé, Épeautre, Seigle, Orge…) qu’on les trouve en grande quantité… et que les problèmes sont les plus fréquents.

Gluten et santé : Quels sont les risques ?

La maladie cœliaque

Parlons d’abord du premier problème que pose le gluten. C’est une maladie rare, mais bien connue, observée et décrite pour la première fois par le médecin Grec Aretaeus de Cappadocia au premier siècle de notre ère (2) . C’est la maladie cœliaque (3,4,5). Que l’on appelle également l’intolérance au gluten.

Il s’agit d’une réaction du système immunitaire qui considère à tort le gluten comme une toxine qu’il doit combattre et éliminer. La maladie cœliaque rentre donc dans la famille des maladies auto-immunes, qui déclenchent une réaction brutale et disproportionnée du système de défense de l’organisme chez les personnes concernées.

L’inflammation se situe au niveau des intestins. Elle provoque la destruction partielle des parois de l’intestin grêle. (6)

Or, la bonne santé de ces parois est essentielle à la digestion. Car se sont-elles qui filtrent et laissent passer dans notre sang ce dont notre organisme a besoin. Et qui bloquent l’accès à tous les composés inutiles et toxiques qui seront ensuite évacués dans les selles.

Lorsque ces parois sont endommagées ou détruites par la maladie cœliaque, le filtre ne fonctionne plus. Des composés toxiques passent dans le sang et rentrent dans l’organisme. Et les minéraux, vitamines et autres composés utiles ne sont plus assimilés.

Cela entraine des problèmes de santé en cascade même si les symptômes varient d’un individu à l’autre.  Dénutrition, eczéma et problèmes de peau, problèmes articulaires, douleurs abdominales, fatigue, retard de croissance, dysfonctionnement de la thyroïde… (7)

Les troubles sont souvent brutaux et s’amplifient juste après la consommation de produits céréaliers.

Cependant, la maladie cœliaque reste une pathologie relativement rare. On estime qu’elle concerne moins de 1% de la population en Europe.

Le diagnostic est possible et fiable grâce au dosage de marqueurs sérologiques spécifiques (Ac anti-transglutaminase et Ac antiendomysium, ou par une biopsie et observation des tissus de l’intestin. (8)

L’arrêt total de la consommation du gluten est le seul traitement connu et efficace. (9)

La sensibilité au gluten « non cœliaque »

En dehors de la maladie cœliaque, qui reste relativement rare et facile à diagnostiquer en raison de symptômes très marqués et de la possibilité de faire un test sanguin, il existe une autre maladie, beaucoup plus complexe à identifier et qui fait encore beaucoup débat au sein de la communauté scientifique :

C’est la sensibilité au gluten. (10,11,)

De plus en plus d’études montrent qu’il existe des symptômes associés à la consommation de gluten chez une large partie de la population. Et que ces symptômes ne peuvent être diagnostiqués avec les marqueurs et méthodes utilisées pour le diagnostic de la maladie cœliaque. (12)

Comme les symptômes sont en général plus diffus et d’intensité modérée, cela en fait une maladie silencieuse difficile à diagnostiquer. La recherche progresse néanmoins et de nouveaux tests pourraient faire leur apparition prochainement afin de faciliter le diagnostic et la prise en charge de cette maladie (13).

Les estimations récentes dans la population occidentale montrent que ces troubles pourraient concerner de 5 à 20 % de la population. Ce qui en ferait une maladie fréquente, bien qu’encore largement méconnue. (14).

Là encore, le gluten dégrade la paroi des intestins, et perturbe leur bon fonctionnement, mais de façon plus « discrète ». Le rôle de filtre et de barrière face aux déchets toxiques de l’organisme ne se fait plus correctement. Et ces déchets passent dans la circulation sanguine provoquant une série de troubles qui peuvent varier d’un individu à l’autre, mais qui restent proches de ceux observés dans la maladie cœliaque avec souvent une intensité plus diffuse et modérée. (15,16)

Étant donné le rôle essentiel des intestins et de la digestion pour notre santé, leur mauvais fonctionnement perturbe l’ensemble de l’organisme.

Les études montrent des symptômes variés : Troubles de la digestion, problèmes cutanés, fatigue, maux de tête, douleurs articulaires.

Dépression, troubles de l’attention, idées confuses et difficultés à se concentrer complètent le tableau sur le plan mental. (17,18)

Concrètement, que faire ?

Si vous souffrez d’un ou de plusieurs des symptômes cités ci-dessus de façon prolongée, il est possible que vous soyez sensible au gluten.

Mais en l’absence de test fiable, la seule façon de vous en assurer et d’essayer par vous-même. Et de faire un challenge sans gluten de 2 ou 3 semaines au minimum. Idéalement de 4 semaines.

Vous constaterez par vous-même les améliorations que cela peut avoir sur votre état de santé en général.

Et déciderez des conclusions à en tirer!

Pour être efficace, il faut éliminer complément toutes les sources de gluten. C’est-à-dire toutes les céréales. A l’exception notable du riz, blanc ou complet, qui n’en contient pas, et pour lequel très peu de problèmes ont été reportés à ce jour.

Il faut aussi faire attention à tous les produits industriels dans lequel le gluten est caché. Et lire les étiquettes.

Ou mieux encore. Ne pas consommer ces produits.

La plupart des personnes qui souffrent de problèmes gastro- intestinaux et en particulier d’intestin irritable rapportent des améliorations importantes et rapides après l’arrêt du gluten (19).

L’arrêt du gluten m’a permis d’éliminer mes problèmes de peau, des douleurs articulaires et une sensation fréquente de fatigue et de confusion mentale.

Et les témoignages similaires de ceux qui arrêtent sont toujours plus nombreux.

En résumé

La maladie cœliaque liée à la consommation de gluten est une maladie rare et grave qui concerne moins de 1 % de la population.

Mais cette maladie ne pourrait être que la partie visible de l’iceberg!

La sensibilité au gluten pourrait toucher beaucoup plus de monde et être l’une des maladies silencieuses les plus courantes de notre époque. Mais contrairement à la maladie cœliaque, elle est difficile à diagnostiquer par des analyses ou des tests médicaux.

En perturbant le bon fonctionnement de l’intestin et de la digestion, elle aurait des conséquences sur de nombreux problèmes de santé. Digestion, peau, fatigue, maux de tête et douleurs articulaires. Confusion mentale.

Il est difficile de prévoir ce que cela peut apporter dans chaque cas particulier. Passer un mois sans gluten est la meilleure façon de savoir quels bénéfices vous pouvez en tirer. Et d’apprendre par vous-même.

Vous ne courez aucun risque à supprimer les produits céréaliers de votre alimentation. Même définitivement. D’autant que les céréales modernes sont cultivées de manière ultra intensive et utilisent des variétés hybrides surboostées en gluten, qui n’ont plus rien à voir avec les formes sauvages et traditionnelles. Et ceci est également le cas des variétés biologiques ou des céréales complètes.

Les fruits, légumes et autres tubercules, apportent tout ce qu’il faut de fibre et de minéraux. Et contrairement à ce que nous expliquent les industriels, les céréales n’ont rien de particulièrement intéressant à apporter sur le plan de la santé. En plus des possibles problèmes liés au gluten, elles augmentent votre consommation de glucides et maintiennent des niveaux élevés d’insuline dans l’organisme. J’ai déjà parlé ici et ici des conséquences directes que cela peut avoir sur le poids et sur la santé.

C’est pour cette raison également qu’il n’est pas recommandé de remplacer les produits qui contiennent du gluten par des pâtes, pain et pâtisseries sans gluten. Ces produits industrialisés et transformés sont parfois pires. Lisez les ingrédients et méfiez-vous de tout ce que vous ne comprenez pas.

Un dernier mot

La consommation de blé, de pain et de pâtes est un sujet sensible en France. Il est difficile d’avoir une discussion rationnelle et posée sur ce sujet qui enflamme vite les passions.

Il existe aussi des enjeux économiques et industriels énormes derrière le gluten et tous les aliments qui en contiennent. Il est très compliqué pour les chercheurs de faire des études sur ces questions en toute indépendance. De trouver des financements neutres et d’apporter des réponses fiables.

Mais la question des relations entre le gluten et santé reste posée et les améliorations de la santé en cas d’arrêt du gluten chez de très nombreuses personnes sont bien réelles.

Il convient donc d’aborder la question sans tabou et de rester pragmatique. Passer un mois sans gluten permet de facilement vérifier s’il est oui ou non responsable de certains problèmes de santé.

L’introduction des céréales dans l’alimentation de l’homme date d’à peine 10 000 ans. Alors que le système digestif de notre espèce a été conçu par la nature et l’évolution il y a plus de 300 000 ans.

L’homme « moderne » a donc passé plus de 97% de son existence sur terre sans consommer de céréales. Cela reste une grande nouveauté pour notre corps biologique qui n’a peut-être pas eu le temps de tout à fait s’y adapter. Essayons donc de relativiser tout cela, et de prendre en peu de hauteur. Quoi qu’en disent ceux qui veulent inscrire le pain et la pizza au patrimoine mondial de l’humanité.

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1 réflexion au sujet de « Symptômes de l’intolérance au gluten : Qu’en dit la science ! »

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